Mon cerveau : un classeur paresseux

''Que fais-tu dans la vie?''

C’est curieux qu’on cherche à connaître le métier ou la profession de quelqu’un pour savoir à qui on a affaire non?  

Ça fait certainement partie des premières questions que les gens se posent entre eux quand ils se rencontrent. Dans certains cas, c’est vrai, ça définit parfaitement une personne. Mais parfois, c’est le contraire. 

Et si on se demandait plutôt : ‘’qu’est-ce qui te passionne?’’. Ce serait fort probablement beaucoup plus révélateur. 

Comme si les emplois catégorisent les gens et nous permettent de se fier à un profil plus rapidement pour cadrer plus vite, se faire une idée globale et passer rapido presto à autre chose. On sait qu’on s’entend bien avec les prof de yoga mais on peut pas piffer les ingénieurs. Genre. Un raccourci de raisonnement. 

Le cerveau est paresseux et cherche le chemin le plus court. 

Des fois c’est pratique, et d’autres fois c’est réducteur. 

Un peu comme la lecture quand on devient adulte. On n’a plus besoin de lire chacune des lettres et chacun des mots. On lit en diagonale, on comprend l’idée globale, on comprend le concept, on se fait une image et pouf c’est classé. J’ai appris bon nombre de ces processus cognitifs dans mes cours de psychologie. 

C’est fascinant. 

On les utilise à notre insu, tout le temps, et ils modifient clairement notre réalité et nos perceptions. 

Être conscient que notre cerveau nous joue des tours c’est déjà un premier pas à voir plus grand je crois.

PS : Je n’ai rien contre les ingénieurs. ;-)